Au 7e et 8e siècles av. J.C., les marins grecques de Corinthe se livraient à un fructueux cabotage, et l’une de leur cargaison, le fer des Pyrénées, les amenait souvent mouiller dans les criques de la côte rocheuse. Le Canigou les guidait. Au cours de leur colonisation temporaire, ils installèrent la vigne. Pline l’ancien atteste sa présence aux pieds des Pyrénées maritimes.
Au XVIIIe Arnau de Vilanova invente le mariage du suc de la vigne et de l’esprit de vin, et réalise les premiers mutages.
Plus près de nous, en moins de 3 siècles, les vignobles s’étendent ou régressent selon les circonstances, politiques, économiques, phytosanitaires. Leur développement de 1741 (9000 ha) à 1882 (76000 ha) illustre l’amélioration des échanges. L’arrivée du chemin de fer à Rivesaltes représente l’accélération.
Brutal, le Phylloxéra sévit ; un recensement de 1891 ne trouve plus que 42 000 ha.
En 1935 la vigne couvre 72 000 ha puis décroît pour aboutir en 1990 à 49350 ha. Ce retour aux vignobles des temps anciens, accrochés aux collines chaudes et sèches, produisant peu de vin, mais de haute qualité, renoue avec la tradition.
Les vignobles du département des Pyrénées orientales produisent 90% des vins doux naturels de France.